Le Real Madrid n’a plus besoin d’accumuler les trophées pour définir sa grandeur, si ce n’est peut-être pour entretenir son histoire.

Ce jeudi, le club madrilène ne devrait toutefois pas se priver au moment d’entrer sur le terrain face à Villarreal (21h) : en cas de succès, les Merengue décrocheraient leur 34e titre de champion d’Espagne. Un chiffre symbolique qui lui permettrait de rejoindre l’Ajax et… Anderlecht dans le classement des équipes européennes les plus titrées.

Mais la symbolique, le Real s’en passera volontiers cette fois-ci : ce titre, loin d’être acquis avant l’arrêt des compétitions, signerait surtout le retour de la Maison blanche au plus haut après deux saisons dominées par le Barça et l’ennemi voisin, l’Atlético, chaque fois deuxième. Ceci sans pouvoir compter pleinement sur Hazard, mais bien sur un très grand Sergio Ramos (10 buts, un record pour un défenseur) et sur un Benzema au sommet de son art (19 buts). Le tout dans un groupe qui n’a finalement pas souffert du « lockdown », que du contraire… « Quand on est revenus au travail après le confinement, après être restés près de trois mois à la maison, j’ai senti que les joueurs voulaient accomplir de grandes choses », a indiqué Zinedine Zidane plus flegmatique que jamais. « Ça se voyait aux entraînements. Je les voyais, ils voulaient quelque chose, ils restaient à la fin des sessions pour faire du travail supplémentaire. Ça veut tout dire de ce que cherche à accomplir cette équipe. »

Pendant que le Barça recevra Osasuna (sans Griezmann, blessé), le Real Madrid ne devra donc pas trembler chez lui, dans son centre d’entraînement : même un nul, si les Catalans ne s’imposent pas, suffira à leur bonheur. Un bonheur qu’il faudra tempérer, le club ayant déjà demandé aux fanatiques de ne pas envahir les rues dans un contexte sanitaire toujours fragile.

avec lesoir