Libération du journaliste Amadou Diouldé Diallo: L’INIDH apporte son soutien au collectif
Dans ces démarches de libération du journaliste Amadou Diouldé Diallo, le collectif de soutien au journaliste Amadou Diouldé Diallo a rencontré ce mercredi 24 mars à Conakry l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains (INIDH). Après un entretien à courte durée, au sortir le collectif a décliné le contenu de cette rencontre.
« Nous les avons rencontrés pour leur expliquer le motif de la création du collectif, mais aussi les raisons bien fondées qui expliquent que le doyen ne doit pas se retrouver entre les quatre murs d’une maison carcérale », explique Sayon Camara, membre du collectif avant de préciser:
« Donc dès que nous avons fini de leur expliquer, ils ont dit qu’ils s’inscrivent dans la même logique, parce qu’eux aussi ne se préoccupent pas de ce que le doyen a dit, mais plutôt le respect de la loi qui n’est pas négociable. Donc ceci nous a réconfortés et nous souhaitons que ce message soit entendu par les décideurs pour comprendre que la loi, elle n’est pas négociable quand elle est acquise » s’est-il réjoui.
Pour sa part, Alia Diaby, président de l’INIDH n’a pas manqué à réitérer son soutien dans les principes du respect de la loi de la presse :
« S’agissant du cas du journaliste Amadou Diouldé Diallo, c’est la loi sur la liberté de la presse qui s’applique en la matière. Ça c’est en raison du principe qui dit que la loi spéciale l’emporte sur la loi générale. Quelle que soit l’opinion qu’on a de la question c’est que Amadou Diouldé Diallo est journaliste, quelle que soit l’opinion qu’on de la question c’est qu’il s’est exprimé par voie de presse, donc là-dessus c’est une question de principe »,dit-il.
Le collectif du soutien à Doyen Amadou Diaouldé consacre cette semaine aux rencontres avant d’animer une conférence de presse.
Décès de M. Roger Bamba : Communiqué du Ministère de la Justice
COMMUNIQUE DU MINISTERE DE LA JUSTICE
Le Ministère de la Justice a le regret d’informer du décès de M. ROGER BAMBA, survenu dans la nuit du 16 décembre 2020 à l’hôpital national IGNACE DEEN de Conakry, des suites de maladie.
A cette douloureuse occasion, le département de la Justice présente ses condoléances aux familles et aux proches du défunt.
Le Ministère de la Justice rappelle enfin qu’il est du droit des familles et proches de faire une demande d’autopsie et rassure l’opinion quant à son attachement aux respects scrupuleux des droits et libertés des citoyens.
Fait à Conakry, le 17 Décembre 2020 —
Sékou kéita
Conseiller Chargé de la Communication
Ministère de la Justice/ Rep. Guinée.
Arrêt de la cour constitutionnelle : « C’est un recul dans la construction d’un Etat de droit », réagit Maitre Amadou Diallo, avocat de l’UFDG
L’arrêt rendu par la cour constitution relatif au conflit entre la nouvelle constitution et le code électoral continue de faire réagir les juristes et les hommes politiques. De son coté, Maitre Amadou Diallo, avocat de l’UFDG estime que la cour ne peut en aucun cas suspendre une disposition constitutionnelle.
Selon lui, cet acte de la cour est un mauvais précédent pour le monde de la justice :
« Je suis complètement abasourdi en tant que juriste. On n’a jamais vu ça dans l’histoire d’une cour constitutionnelle. Qu’une cour constitutionnelle suspende les dispositions d’une constitution. La cour constitutionnelle est chargée des contentieux constitutionnels. C’est-à-dire contrôler la conformité des lois à la constitution. La cour constitutionnelle ne peut pas modifier ou suspendre une disposition constitutionnelle quelle qu’elle soit. La constitution est pour la cour constitutionnelle ce que le coran est pour un musulman. La cour constitutionnelle ne peut pas suspendre une disposition de la constitution parce que la constitution n’est pas conforme au code électoral, parce qu’on n’a pas modifié le code électoral. Je rappelle que la constitution est la loi fondamentale, la norme de référence. Lorsqu’elle est adoptée par le peuple, il est interdit à la cour constitutionnelle même de contrôler la constitution, a fortiori de la falsifier », a réagi l’avocat de l’UFDG.
A en croire cet homme de droit, la cour constitutionnelle a agi à la place du peuple car, selon lui, seul le peuple peut adopter ou modifier une constitution. « Et dans d’autres hypothèses c’est le parlement qui peut le faire avec une majorité qualifiée. La cour a excédé totalement son pouvoir. C’est une décision qui n’a pas de base légale. C’est un recul dans la construction d’un Etat de droit », a déploré Me Amadou Diallo.
Guinée : A peine nommé, Me Mory Doumbouya dénonce des manquements graves au sein de la justice guinéenne
Dès son entrée déjà, Maitre Mory Doumbouya, nouveau ministre de la justice et garde des sceaux n’apprécie pas le rythme auquel fonctionne la justice guinéenne. Dans une circulaire dont Kalenews détient la copie, cet avocat devenu chef du parquet dénonce pièce par pièce des manquements graves qui, selon lui, entraînant un grand dysfonctionnement au sein des juridictions.
Tout d’abord, il relève que bon nombre des chefs de juridictions, parmi lesquels les Premiers Présidents et les Procureurs Généraux des cours d’Appel de Conakry et Kankan, n’ont pas déposé leurs rapports annuels à la chancellerie et à l’Inspection Générale des services Judiciaires. Ensuite, il a déploré le nombre très élevé des prévenus non jugés, dont certains sont incarcérés depuis de longues années. Et en fin, il demande à ce que ces erreurs judiciaires soient corrigées sous peine de sanction.
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