Le président de l’UFDG a tenu ce mercredi 16 décembre un point de presse à son domicile privé. Au cours de cette rencontre avec les hommes  de médias , Alhadj Cellou Dalein Diallo a fait une déclaration dans laquelle il condamne ce qu’il qualifie de terrorisme d’État avant de réitérer l’engagement de son parti et de l’ANAD, tout en appelant ses militants à rester mobilisés.

« Aujourd’hui, il ne s’agit plus de démontrer que nous avons gagné cette
élection, il s’agit de renforcer notre organisation pour imposer le respect de la vérité des urnes et la reconnaissance de notre victoire.
Dans ce noble combat pour la démocratie et la justice, nous faisons
désormais face à un véritable terrorisme d’Etat instauré par Alpha CONDE  et qui se traduit par l’usage abusif de la force au détriment du droit.
On note à cet égard:
– l’instauration d’un véritable état de siège, qui ne dit pas son nom, dans le grand Conakry et dans les fiefs de l’opposition, l’interdiction par le gouvernement de toute manifestation de l’opposition  dans les rues et sur les places publiques en violation des dispositions de la
Constitution , l’usage récurrent des armes à feu dans la répression de nos manifestations entrainant de nombreux morts et blessés par balles, l’impunité garantie aux forces de défense et de sécurité lorsqu’elles font
usage de leurs armes à feu contre les manifestants ou lorsqu’elles vandalisent les maisons des citoyens, les boutiques et magasins des opérateurs économiques supposés être des soutiens de l’opposition », a déclaré le président de l’UFDG avant d’ajouter :

«Malgré toutes ces contraintes, il est hors de question pour l’UFDG et l’ANAD
de renoncer à la lutte pour le triomphe de la vérité des urnes et la
reconnaissance de notre victoire.
L’UFDG et l’ANAD invitent par conséquent tous les guinéens épris de justice
et de démocratie, gages de la paix et de la stabilité, à rester mobilisés pour
continuer le combat pour le triomphe de la vérité des urnes et des règles et
principes de l’Etat de droit ».
Cette sortie du président du président de l’UFDG intervient au lendemain de l’investiture d’Alpha Condé pour un nouveau mandat.

Bah Oury n’a pas répondu à l’invitation pour l’investiture d’Alpha Condé sur la base de certaines conditions qu’il a posées. Par contre, son homologue Dr Faya Milimono a marqué par sa présence à cette cérémonie.

Interrogé sur cette position du président du Bloc Libéral, Bah Oury vire plutôt sur la position d’Elhadj Cellou Dalien Diallo, sans prononcer son nom.

« Le FNDC à travers ces différentes composantes devraient clarifier leur position, ce qui n’a jamais été fait. Nous avons parmi nous au FNDC ceux qui ont accompagné le processus du troisième mandat et ont participé à l’élection. Donc, ça a ouvert la voie à avoir des attitudes qui ne sont plus en cohérence à l’esprit du FNDC. Il y’a une nécessité absolue d’avoir une classe politique beaucoup plus transparente, rigoureuse, honnête et qui agit par conviction et non pas aller dans le sens où le vent va souffler. Vous ne pouvez pas dire que vous êtes contre la nouvelle constitution, boycotter les élections législatives, amener des gens à manifester, enregistrer des centaines de morts, des personnes détenues, et puis sous de gauche sauter, oui on va participer aux élections présidentielles. Vous validez l’ensemble du processus politique qui a été de ce point de vue fait. Et donc prenons acte. Ça c’est la manière de faire la politique qui n’est pas honorable », a-t-il laissé entendre.

« … C’est une bonne chose. Le dialogue peut être instauré entre le gouvernement et certains opposants qu’il a choisis, c’est très bien pour eux. Je pense que cela peut apporter du mieux à la République. Je fais remarquer que nous vivons dans une situation tragique ».

Mohamed Barry

Le Président de la République Pr Alpha Condé a prêté serment ce mardi 15 décembre 2020 pour son nouveau mandat à la tête de Guinée. À cette occasion, certaines femmes de Kindia sont partagées entre espoir et crainte, d’autres ont exprimées leur attente pour les six prochaines années.

Aminata Diaby, vendeuse au grand marché de Kindia exprime ses attentes « Je suis très contente que le Président soit investi, mais je voudrais lui dire pour les six prochaines années de penser aux femmes de Kindia. Les femmes de Kindia souffrent énormément, je voudrais qu’il nous aide à avoir un bon marché, qu’il nous aide à avoir de bonnes routes parce que pour aller à Conakry, c’est un calvaire. Les autres préfectures et régions ont beaucoup bénéficié mais il nous a oubliées, je veux qu’il pense aux femmes de Kindia maintenant », lance-t-elle.

 Mabinty Sylla, une autre citoyenne de Kindia propose la réconciliation nationale : « Je voudrais que le Président commence par la réconciliation de tous les guinéens. Aujourd’hui les guinéens sont divisés, on ne peut pas en parler, dès que tu dénonces on dit elle est de telle ethnie c’est pour cela elle dit ça. Nous devons mettre fin à tout ça », dit-elle.

Si les autres ont de l’espoir pour les six ans à venir, Maïmouna Camara  quant à elle n’a aucun espoir : « A l’arrivée du Président Alpha Condé au pouvoir en 2010, on avait d’espoir mais malheureusement on n’a rien vu. En 2015, on espérait un peu mais jusqu’à présent on n’a rien bénéficié de concret. Ce qu’il n’a pas fait depuis 2010 ce n’est pas maintenant il va le faire », dit-elle.