Guinée/Structure du gouvernement : Premier “vrai échec” du 3è mandat d’Alpha Condé?
Tout porte à croire désormais que le grand éléphant annoncé avec fanfare arrive avec une patte cassée. Car pour bon de guinéens, le concept “Gouverner autrement” devrait avoir pour premier signal fort la structure ou le squelette du gouvernement. 37 ministères pour une population de 12 millions, pourquoi faire si ce n’est qu’absorber plus de budget de fonctionnement sans compter la centaine de ministres conseillers à la présidence parfois sans bureau dont le nombre augmentera bientôt avec l’arrivée au garage de Sekhoutoureya de certains désormais anciens ministres du gouvernement après la mise en place de la nouvelle équipe de l’exécutif.
Par cet acte, le Président de la République a plus procédé à l’éclatement de l’ancienne équipe qu’à la fusion de certains portefeuilles ministériels.
Si des pays plus pauvres et plus peuplés que la Guinée réussissent leur gouvernance avec une équipe réduite de ministres, pourquoi le chef de l’Etat ne copierait-il pas ces modèles de reussite au lieu de s’agripper, depuis plus de 10 ans, sur un plan dont il a lui-même reconnu l’échec?
Pour les observateurs bien avertis, gouverner autrement sous entendrait que le Président dd la république pouvait demander conseil même à ses opppsants pour réussir l’acte 3 de sa gouvernance. Hélas!
C’est un secret de Polichinelle que l’une des meilleures équipes de l’exécutif gouvernemental de la Guinée a été sans nul doute le gouvernement de consensus du premier ministre Lansana Kouyaté avec moins de 20 ministères. Pour la bonne gouvernance en termes de réduction du train de vie de l’Etat, pourquoi ne pourrait-on pas rééditer cet exploit avec un système de suivi-évaluation de l’action gouvernementale?
Autant de questions auxquelles seul le locataire de Sekhoutoureya pourrait répondre.
Le Président de la République aurait dû mieux faire pour un bon squelette d’un gouvernement de mission:
L’on pouvait créer un seul département pour l’énergie et l’hydraulique qui pouvait prendre en compte l’eau et les hydrocarbures, quel que soit son appellation; un ministère de l’éducation nationale avec trois grandes directions nationales (enseignement pré- universitaire et alphabétisation, enseignement supérieur et enseignement technique et formation professionnelle); le ministère de l’économie qui tient le budget; un seul département pour l’action sociale, autonomisation des femmes et protection de l’enfance; ….
En attendant l’ameublement du secrétariat général du gouvernement dont le patron aura rang de ministre qui complétera l’équipe gouvernementale à 38, le regard est désormais tourné vers le choix des hommes et femmes qui auront la charge de porter ces différentes responsabilités.