Guinée/Interpellation des journalistes: le SPPG invite la police à une démarche légale
Suite aux multiples interpellations que connaissent les journalistes ces dernières années en Guinée, le syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée (SPPG) a tenu ce vendredi 24 juillet dans les locaux du CNTG (Confédération Nationale Des Travailleurs De GUINÉE) à Conakry une conférence de presse afin d’interpeller les parties prenantes.
Tout d’abord, le secrétaire général du SPPG, Sidi Diallo s’est intéressé aux journalistes qui font des réseaux sociaux d’un site d’information « La plus part des confrères sont interpellés, parce qu’ils ont utilisé les réseaux sociaux en lieux et place des organes de média, je veux parler du site internet, des radios, des télévisions ou des journaux. Donc il était question pour nous de faire cette mise au point pour inviter nos confrères de favoriser les organes de média pour bénéficier la protection de cette loi qu’on appelle la loi L002, qui dépénalise les délits de presse. Si nos confrères continuent de publier à travers Facebook, comme vous le savez, il y’a déjà une unité au niveau de la DPJ qui est chargée de cette histoire de cyber-sécurité. Donc cela rentre dans le cadre de cyber-sécurité. Pour vraiment nous faciliter la tâche, c’est prioriser les organes de média pour ne pas tomber dans cette histoire de cyber-sécurité. » Lance-t-il.
Plus loin, il interpelle les administrateurs en charge de la gestion publique « Deuxièmement, c’est de demander aussi aux administrateurs, ceux qui sont en charge de la gestion publique, que les journalistes ne sont pas leurs ennemis. On ne fait pas ce travail parce qu’on n’est contre eux, mais nous sommes entrain de faire des investigations. À chaque rencontre avec le président Alpha Condé, le chef de l’État invite la presse de faire des investigations. Nous parlons de Sékhoutouréyah, nous parlons de plusieurs départements ministériels, donc il ne faut pas que ces directeurs généraux, que ces ministres ou autres pensent que, en jetant coup d’œil sur leur gestion publique que la presse est entrain de déranger, non nous sommes entrain de faire notre travail » dit le secrétaire général du SPPG.
À la police, le syndicat sollicite une démarche légale « Le dernier point c’est de dire toujours à nos amis de la police, de continuer ce qui est déjà entamé, c’est à dire à chaque fois qu’un journaliste doit être convoqué, c’est de passer par le syndicat, au syndicat d’aller chercher l’intéressé, et venir calmement, paisiblement, dignement mettre le journaliste à leur disposition. » Sollicite Sidi Diallo.
À signaler que le SPPG a annoncé la mise en place d’un cadre de concertation pour harmoniser les relations entre les services de sécurité et les journalistes.