Education : Quels sont les risques liés à la non scolarisation de la jeune fille ?
Chaque pays qui veut s’inscrire en droite ligne au développement, renforce son système éducatif et minimise le taux d’analphabètes, mais surtout encourage l’éducation de la jeune fille.
Pour le cas spécial de la république de Guinée, l’éducation de la jeune femme a toujours été au centre des polémiques. Dans certaines familles, les vieilles habitudes persistent toujours, celui de croire dans l’ignorance que la femme est destinée à faire des activités ménagères et par la suite proposée à un mari.
Cette ignorance conduit souvent à des situations assez graves comme le mariage précoce, l’excision, les grossesses involontaires et les mariages forcés qui basculent toujours à des violences et même parfois à des morts. Les faits sont d’ailleurs récents dans le pays.
A cela s’ajoutent les multiples cas de viols enregistrés par an qui se comptabilisent à des centaines et l’État reste indulgent.
Face à ces nombreux maux, les femmes ne parviennent toujours pas à se défendre par faute d’instruction, même s’il y a d’autres qui se démarquent pour leurs causes.
Sœur Simone Sophie, directrice de l’école primaire de sacré Chœur de Boké parle de l’importance de l’éducation de la jeune fille « De nos jours la femme occupe une place importante dans notre société, son éducation lui permet d’être indépendante et s’ouvrir au monde extérieur, avoir l’esprit d’analyser certains faits, avoir une indépendance financière, l’indépendance de pouvoir s’exprimer librement, avoir une vision à faire un jugement positif sur les faits concrets de notre société. Nous ici l’effectif que nous avons, la moitié des élèves sont des filles», informe-t-elle.
Aujourd’hui elles sont nombreuses ces femmes qui expriment leur regret de n’être pas scolarisée. Elles ont décidé d’investir pleinement dans la scolarisation de leurs filles. Et d’autres exige de l’État une large campagne de sensibilisation des parents pour la scolarisation des petites filles.