Conakry/Affaire Novotel : Les travailleurs à bout de souffle révoltés contre l’équipe dirigeante
Au nombre de 130 tous compartiments confondus, ces travailleurs réclament désormais leurs indemnités de séparation au Grand Hôtel de l’Indépendance.
Cette nouvelle démarche est la résultante des promesses non tenues par la nouvelle équipe dirigeante (la direction) vis à vis des employés au moment de la fermeture de l’hôtel pour des raisons de rénovation et d’extension.
« Ce vendredi on avait décidé de faire une marche pour attirer l’attention du pouvoir sur notre situation. Malheureusement le commissaire central de kaloum, m’a interpellée jeudi soir pour me dire qu’on ne pouvait pas tenir notre marche à cause de la Covid-19, alors qu’ailleurs il y’a eu des manifestations. Moi j’appelle l’actuel Directeur Mosmar “Pharaon” tellement qu’il est mauvais. Ils sont venus dépouiller l’hôtel de son contenu et amener les meubles ailleurs. Le peu de salaire qu’on touchait, cette direction l’a déchiqueté en morceaux », a déclaré Mamaisata Condé, employée du Novotel depuis 23 ans dans l’émission Africa 2015 sur Nostalgie.
Dans la foulée, Fatoumata Diallo a regretté le départ de l’ancienne directrice qui avait pu régler le problème des travailleurs en un temps record.
« Madame Doukouré, la directrice qui a été limogée par complicité, avait pourtant en 3 mois relevé la barre et payé nos salaires et Novotel avait commencé à revivre. Depuis qu’ils nous ont dit que c’est la société sud-africaine ” S N A” qui devrait reconstruire l’hôtel, allez-y voir, aucune brique n’a été posée hormis la clôture en tôles. Cette société SNA dont ils parlent n’est spécialisée que dans la construction des routes. Imagine jusqu’à ce 17 juillet 2020 on n’a pas été payé au compte du mois de juin. Le ministre sortant du tourisme Thierno ousmane, Capi, Kiridi et Mosmar savent quelque chose dans ce dossier. Ce qu’on demande avant notre départ ce sont nos règlements. Moi j’ai travaillé 25 ans ici. Nous avons également dans cette galère interminable, des collègues déjà paralysés à vie. Nos regards restent tournés vers le chef de l’État pour nous tirer de ce bourbier ».
Ces travailleurs du GHI ne lâchent pas prise et contre battre le pavé les jours à venir pour se faire entendre.