Depuis le jeudi 20 mai 2021, la boucherie de Labé a été fermée par le maire de la commune urbaine de Labé, pour le non-respect du prix du kilogramme de viande à 45000 GNF par les bouchers.

Interrogé sur cette fermeture, Boubacar Kanté fait savoir : «  ce n’est pas la première fois ni la deuxième fois. Le jour de la fête tout Labé a vendu le kilo de la viande à 50.000 fg que ça soit bouché ou des volontaires, mais le lendemain de la fête on devrait revenir à 45000fg, cela n’a pas été le cas. On n’a vendu le kilo de la viande à 50000 GNF. C’est grâce à cela que la commune a fermé la boucherie »,  a-t-il expliqué.

« Désormais tout le monde a compris si on ne respecte pas la convention la commune va réagir. Le comité de gestion dont Elhadj Ibrahima Touladjeya Diallo était le président a été dissocié », a confirmé le maire de la commune urbaine Mamadou Aliou Laly Diallo joint au téléphone.

En attendant qu’une solution favorable soit trouvée, les populations de la commune urbaine de Labé sont en manque criard de viande.

Elhadj Hassane Kaba, secrétaire général communal des affaires religieuses de Kankan vient de suspendre jusqu’à nouvel ordre six imams de la commune urbaine pour faute lourde, incitation à la violence et le non-respect de la décision des autorités de l’Etat. Il s’agit des nommés : Elhadj Moussa Sylla de  Briqueterie, Elhadj Amadou Kaba de Sogbè, Elhadj Sedou Camara de  Salamani, Elhadj Mamoudou Condé de Missira et Amadou Abdourahamane Keita de  Sekenfra 2,  Daouda Condé de Dar-es-Salam, Oumar Koma de Bordo

Quant au principal instigateur Elhadj Moussa Doumbouya, Imam au quartier Senkefra 2 il est définitivement radié de sa fonction d’imam dans la commune urbaine de Kankan.

Lire la décision…

Les chauffeurs et passagers de la nationale Kindia-Conakry continuent de se plaindre des tracasseries des agents de la sécurité au niveau des barrages.  Rencontrée à la gare routière de Kindia, Aïssata Sylla en Provence de Conakry explique sa mésaventure : « Les agents stationnés au niveau de ces barrages se remplissent les poches. Il y a six barrages sur la route mais c’est sur trois barrages qu’ils réclament de l’argent obligatoirement. Il s’agit du barrage Sabouyah à la sortie de Kindia, Bangouya et Kaaka. Si tu n’as pas de carte tu paies 10.000 GNF dans chacun de ces barrages sans oublier le prix du transport qui est à 50.000 GNF. Donc si tu veux aller à Conakry et tu sais que tu n’as pas de carte tu prépares 80.000 GNF », raconte-t-elle.

Thierno Madjou Camara chauffeur de taxi sur la nationale Kindia-Conakry exprime sa désolation « Si un chauffeur vient partout où tu as l’habitude de payer 5000 pour passer ils te demandent 10.000, 20.000 ou 30.000 GNF et que as des bagages c’est un peu difficile. Mais comme nous n’avons pas de force on ne peut que dénoncer pour le moment. Sinon, on s’attendait aux respects de ces mesures même si c’est pour un mois au moins», sollicite-t-il. 

Les responsables syndicaux comptent mener quelques démarches pour tenter de décrisper la situation.

Depuis près de cinq mois, l’entreprise BEGEC a entamé la réfection de la route Kamsar-Kolaboui-Boké. Malheureusement à ce jour l’entreprise a disparu sur le terrain et la route est devenue un calvaire pour les usagers mais aussi pour les foyers installés aux alentours.

Conséquence, ce sont les familles qui payent les frais comme le témoigne Mariam Sylla habitant aux abords de cette route qui est embêtée par la poussière.

« Le mieux c’était de laisser cette route comme elle était avant, c’était bon pour nous mais depuis qu’ils sont venus racler cette route ici nous souffrons, nous sommes tout le temps sales, même la nourriture on ne peut pas garder un seul instant sans se salir, nos maisons jusqu’à l’intérieur sont sales, aujourd’hui nous sommes malades, nos enfants sont malades. Franchement nous souffrons mais on n’a pas de force », s’alarme-t-elle.

Au-delà de compromettre la santé des citoyens qui vivent aux encablures, cette route devient une source de destruction des pneus des véhicules et même parfois des accidents, signale Hawa Sadjo Barry une habituée de cette route « chaque fois on enregistre des accidents. L’autre fois il y a un vieux qui était venu tomber, il a été transporté à l’hôpital », a-t-elle rappelé.

Hassane, chef de projet de cette route n’a pas voulu se prêter à nos questions. Il a tout de même laissé entrendre que le non payement de leurs salaires serait à la base du retard des travaux.

Rencontré dans son bureau, le préfet Hassane Sanoussy Camara affirme quant à lui, être préoccupé par la situation de cette route. Au même moment à notre présence, il appelle Garba bailleur de fonds qui s’occupe de cette route. Heureusement il venait lui aussi de sortir d’une réunion concernant la réparation de cette route. 

Celui-ci annonce à travers cet appel téléphonique, qu’en plus de la réparation de cette route Kolaboui-BOKE, un projet de bitumage des voiries urbaines va bientôt démarrer. Les entreprises BEGEC et HENANCHINE feront l’exécution.

Cette annonce pourrait être un ouf de soulagement pour les habitants de la commune urbaine de Boké une fois sa réalisation achevée.