Antonio Souaré, humaniste à souhait !
Au commencement, le football guinéen battait de l’aile dans un environnement pestilentiel du fait de pratiques d’obscures personnes au service de leurs intérêts égoïstes.
Un véritable enchevêtrement dont l’issue aura été de maintenir ce sport dans un état lamentable. Il est de notoriété publique que la sélection nationale et les clubs du pays n’avaient aucune chance de se mesurer à d’autres équipes du continent. Ainsi, l’on comprend pourquoi les sponsors ne se bousculaient plus aux portes de la Fédération guinéenne du football. En termes d’images, la pratique du football était restée longtemps dans les méandres de l’amateurisme.
ET VINT L’HOMM DE LA SITUATION
Nous voulons nommer Mamadou Antonio Souaré. L’audience de cet inconditionnel du cuir rond a vite fait le tour de la Sous-région. Il n’a jamais lésiné sur les moyens pour redorer le blason terni du football guinéen. Aujourd’hui, les clubs ont droit de cité dans des compétitions de haut niveau. En réalité, le mangement mis en place sous sa direction éclairée aura permis de sortir de l’ornière le football du pays de Souleymane Cherif, le seul ballon d’or guinéen.
Qu’il pleuve ou qu’il neige, ni les interférences ni les menaces n’ont réussi à l’éloigner de cette passion qu’il en lui. Des lors, sa démission en tant que Président de la Feguifoot n’a d’autres explications que de sa volonté de sauver les instances de la gestion de ce secteur face aux griefs de la Fédération internationale du football amateur (FIFA).
Face aux accointances, Antonio a fait parler de son patriotisme qui fait école sous d’autres cieux. L’action, l’efficacité et la sobriété sont des traits de caractères de ce Monsieur-tout-le monde. Tant disponible pour les artistes que pour les sportifs, il capitalise en lui seul tous les superlatifs dignes de son rang de manager. Humaniste à souhait, il a mainte fois fait parler de son cœur face au drame et autres cas sociaux. Les faits sont édifiants et crèvent les yeux. Nombre de malades ont bénéficié de la largesse de cet homme. Dans les hôpitaux étrangers et ceux du pays, tous les frais sont à la charge de « Monsieur-bonasse ».
La postérité retient de l’homme, des services énormes et désintéressés pour une Guinée prospère et émergeant. La touche Antonio Souaré est indissociable de l’histoire culturelle et sportive de la Guinée. La musique guinéenne lui doit également son succès éclatant. Sur les frontispices des œuvres magistrales et immortelles, son nom s’inscrit en lettre d’or.
En un mot comme en mille, la marque Antonio est un modèle de cocktail fait de patriotisme et d’humilité. La qualité de l’homme n’a d’égal que sa pondération et sa réserve.
Elhadj Bangoura