Kenya : Des milliers de jeunes écolières, engrossées pendant le confinement
3964 pour être plus précis, c’est le nombre d’écolières, avec pour âge variant de 12 à 16 ans sont tombées enceintes pendant la période de confinement décrété par les autorités kényanes, pour endiguer la maladie virale, rapporte le quotidien africanews.
L’enquête est l‘œuvre du Kenya Health Information System. L’institut en charge des statistiques sanitaires dit en effet avoir constaté que dans le comté de Machakos, au sud-ouest du Kenya, 3 964 écolières sont tombées enceintes de janvier à mai avec un pic en mars, pendant la période du confinement décidé par les autorités pour lutter contre la pandémie de covid-19. Soit 28 filles par jour.
Ces données, recueillies dans les hôpitaux, sont partagées par les autorités locales. « Pendant cette pandémie de coronavirus, nous avons 4 000 filles enceintées. Ce sont tellement de filles innocentes », a déclaré Salome Muthama, la cheffe du département de la jeunesse et de l’instruction civique de Machakos.
Elle a également indiqué aux médias locaux que 200 de ces filles sont âgées de moins de 14 ans. « Comment une fille de 12 ans peut-elle devenir mère ? », s’est-elle interrogée tout en précisant que ces grossesses sont liées à des abus perpétrés au sein des familles, sans toutefois évoquer le terme « inceste ».
« La plupart de ces cas concernent des enfants qui ont été enlevés des centres urbains à la suite de Covid-19 et laissées entre les mains de leurs grands-mères à la campagne alors que les parents retournaient dans les villes », a-t-elle déclaré aux médias locaux.
Salome Muthama, la cheffe du département de la jeunesse et de l’instruction de Machakos, invite les autorités à traduire en justice les auteurs de ces grossesses : « Toutes les personnes qui ont fécondé ces enfants doivent être traduites en justice, mais cela devient un défi. Nous avons besoin de séances judiciaires spéciales pour traiter ces affaires », a-t-elle déclaré devant les médias locaux.
Les conséquences quant à elles, sont aussi bien nombreuses que compromettantes pour les jeunes filles. D’après une étude de l’ONG britannique Plan International, 58 % de jeunes filles ne retournent jamais à l‘école après une première grossesse. Décision prise soit par « honte », soit après une exclusion par l‘école, comme en Tanzanie.
Conakry/Hafia: Un projet de curage pour le passage d’eau de ruissellement a démarré
Un projet de curage pour le passage d’eau a démarré dans le quartier Hafia, ce mercredi 17 juin 2020. Ce projet vise à démolir des constructions anarchiques pour libérer le passage d’eau, afin d’éviter les inondations pendant cette saison hivernale. Il est exécuté par le ministère de l’habitat et de l’aménagement du territoire, à la demande de la Plateforme des Jeunes Unis pour le Développement de Hafia. Salif Sow, membre de ladite Plateforme en dit davantage.
« Vu l’état des lieux de Hafia, l’ONG a jugé nécessaire de faire une demande en saisissant les autorités communales. La mairie a été saisie et celle-là nous a envoyé une mission de constat pour un premier temps. La mission a vu exactement ce que l’ONG a présenté comme demande. Et au retour, la mairie a saisi le ministère de l’habitat et l’aménagement du territoire. Après, ils sont venus mettre les croix sur les maisons. Aujourd’hui, une équipe est venue pour casser quelques maisons pour débloquer le passage d’eau, où les citoyens locaux ont débordé pour construire de maisons de façon anarchique. Et c’est dans cette optique que nous avons jugé nécessaire de faire cette activité au nom de tous les habitants de ce quartier », a expliqué Salim Sow.
C’est deux quartiers qui sont ciblés pour ce projet de curage, à savoir Hafia 1 et 2. Selon Salim Sow, il n y’a aucune difficulté dans l’exécution des travaux au niveau des familles concernées. « Les travaux semblent très faciles. Nous ne rencontrons aucune difficulté dans l’exécution de ces travaux. Les voisins même savent que ce qu’ils ont fait est anormal et ils reconnaissent l’activité est profitable pour tous », a-t-il rassuré.
Allhassane Soumah, citoyen du quartier Hafia 1 se réjouit des activités sur le terrain et encourage le gouvernement à les poursuivre « C’est un ouf de soulagement que je ressens personnellement et généralement tout Hafia pour un départ. Le curage doit être suivi.et j’appelle l’autorité du gouvernement en l’occurrence Ibrahima Kassory Fofana, premier et Moustapha Naite, ministre des Travaux Publics de venir en aide », a lancé cet habitant de Hafia 1. Cette première journée d’activité a été consacrée au quartier Hafia 1. Les prochaines activités toucheront Hafia 2.
Obsèques de Petit Condé : « C’est un symbole de fierté qui part aujourd’hui » dit Fodeba Isto Keira
Le célèbre guitariste guinéen Ansoumane Camara alias ” Petit Condé”, a reçu les derniers hommages, ce mercredi, dans la cour de la morgue de l’hôpital Ignace Deen, avant de regagner sa dernière demeure du côté du cimetière de Cameroun.
Membres du gouvernement, acteurs culturels étaient tous mobilisés ce matin, pour faire leurs adieux à cet autre pionnier dont la mort a endeuillé le monde de la culture guinéenne et africaine.
Présent, le secrétaire général du ministère des sports, de la culture et du patrimoine historique Fodeba Isto Keira dit avoir perdu une fierté « Petit Condé nous a quitté, aujourd’hui nous l’accompagnons avec beaucoup de tristesse, avec beaucoup d’amertume. Petit Condé était un jeune guitariste, arrangeur, compositeur, chef d’orchestre exemplaire. Moi je le résume tout simplement en une image qui a donné une couleur aussi traditionnelle à la Word Musique, comme Mory Kanté. C’est encore un symbole de fierté qui part aujourd’hui et je voudrais à cette occasion présenté mes condoléances les plus attristées à sa famille et souhaité que la terre de Guinée lui soit légère ». Dit-il.
A noter que Petit Condé est mort à l’âge de 54 ans, laissant derrière lui une veuve et une fille du 16 ans.
Conakry : Des employeurs et employés de maison récompensés
Une vingtaine d’hommes et de femmes ont reçu des satisfecit, mardi 16 juin 2020 à Conakry, à l’occasion du 9ème anniversaire de l’adoption de la convention 189 de l’OIT qui protège les travailleurs domestiques.
Cette cérémonie de distinction est une initiative du Syndicat National des Employés de Maison, SYNEM-Guinée en abrégé.
« Bien que nous soyons dans une période de crise sanitaire, nous avons décidé de récompenser les meilleurs patrons et domestiques qui ont surtout fait ensemble office de loyauté durant des années (10 ans au moins, Ndlr). Le concours à candidatures avait été lancé avant le jour de l’anniversaire. Sincèrement le SYNEM ‐ GUINÉE est fier et s’engage à œuvrer dans la protection des domestiques de maisons », déclaré Mme Doukouré Asmaou Bah, secrétaire générale du Syndicat National des Employés de Maison.
Pour avoir travaillé pendant au moins 20 ans avec le même patron à Kipé sans difficultés majeures, Mamadou Saliou Diallo, gardien de maison se dit heureux de recevoir un satisfecit de fidélité du SYNEM Guinée.
Cette initiative du SYNEM-Guinée a pour but de faire la promotion du métier et le vivre ensemble entre les employés et employeurs.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.