Cette année, les fidèles musulmans célèbrent la fête de l’Aïd-el-fitr dans une crise sanitaire qui frappe le monde. En Guinée, cette crise qui est provoquée par la pandémie du coronavirus connaît des mesures d’urgence sanitaires. C’est dans ce contexte que la police nationale par la voix de son porte-parole Mamadou Camara, a réitéré son engagement à faire respecter ces mesures dans toute sa rigueur.

« Comme vous le savez, la police nationale depuis un certain temps, juste avant le ramadan a pris des dispositions pour l’application des mesures préventives, exceptionnelles et renforcées dans le cadre de la lutte contre la COVID-19. Je trouve malheureusement cette année que la fête nous trouve dans cette mesure d’urgence et la police en générale, de Conakry jusqu’à l’intérieur du pays est en activité intense pour faire appliquer ces mesures dans toute sa rigueur. Au niveau des frontières, ça, il s’agit des mesures exceptionnelles, mais aussi des mesures renforcées qui sont limiter les déplacements et des mesures additionnellesqui sont  le port des bavettes. » A-t-il expliqué chez nos confrères de la radio Espace FM.

Plus loin, le contrôleur général de la police rappelle « Ce que les gens doivent comprendre, cette fête intervient  dans une  mesure d’urgence sanitaire, il faudrait que les populations comprennent de part et d’autre, quand on est en mesure d’urgence sanitaire, on est en situation exceptionnelle. Il faut limiter les déplacements, il faut limiter les contacts, il faut limiter le regroupement des personnes, voilà. La police est appelée à faire respecter ces mesures sur le terrain » lance Mamadou Camara

Par rapport aux enfants, le jour de la fête, il interpelle « par rapport aux enfants, je demanderai  aux parents de bien vouloir faire respecter la limitation des déplacements et inviter que les enfants ne sortent dans la rue. »

Des conteneurs de poulets pourris sont découverts dans la banlieue de Conakry par des forces de sécurité : quel exploit ! Seulement quelques jours après la découverte de ces aliments pourris, l’on apprend qu’ils ont été déversés au dépotoir de Dar Es Salam. Est-ce rassurant de jeter des poulets en décomposition dans cette zone située en plein cœur de la ville quand on sait que le nettoyage n’est toujours effectif ?

Dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, on voit des populations aller s’approvisionner en poulets pourris ! Qu’est ce qui pourrait expliquer ça ? La pauvreté ? La misère ? En tout cas, le régime Alpha Condé vient de réduire les guinéens à des ramasseurs de poulets pourris pour se nourrir. Cet acte doit interpeller plus d’un guinéen.

S’il est inacceptable que des guinéens s’exposent ainsi à des maladies et par la même occasion le pays, il faudrait tout de même pointer l’irresponsabilité des autorités policières par là tout l’exécutif. En effet, en découvrant ces poulets pourris, il aurait été salutaire, et cela aurait évité ce à quoi l’on assiste aujourd’hui, de les enfouir dans des fosses communes (après peut-être incinération).

A cette allure, la responsabilité des autorités gouvernementales en cas de conséquences néfastes sanitaires n’est pas à exclure. Il faut qu’elles apprennent à assurer pleinement la sécurité des populations qui n’est pas que policière ou militaire, elle est surtout humaine.

Fodé BALDE, Homme Politique Guinéen, LA GUINEE D’ABORD