Kindia/Covid-19 : Une crise de peur s’installe après le décès du secrétaire général chargé des…
La résurgence de la maladie de Coronavirus dans la cité des agrumes continue à susciter des inquiétudes. Depuis quelques jours, les citoyens de Kindia vivent la peur au ventre. La COVID-19 a refait surface et a tué une personne le weekend dernier. Il s’agit du secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de la préfecture de Kindia.
Depuis cette annonce, le sujet continue d’alimenter les débats. Après un tour au centre-ville, des citoyens ont exprimé leur inquiétude. C’est le cas de Djenabou Camara coiffeuse de son état : « Ce que je peux dire aux citoyens de Kindia c’est de respecter les mesures barrières, c’est-à-dire porter les masques, laver les mains régulièrement et diminuer le regroupement parce que moi j’ai peur qu’on soit encore confiné. Nous savons combien de fois nous avons souffert dans le confinement, on ne travaillait même pas. Quand il n’y a pas de cérémonies, notre activité ne marche pas je pense que le mieux pour nous c’est d’accepter de respecter les conseils donnés par les docteurs », dit-elle.
Pour M’mah Sylla, c’est la réticence des citoyens qui a fait que la maladie continue à persister « On pensait qu’on n’est sorti de cette crise mais ce n’est pas le cas, si ça continue toujours à se propager c’est parce que les gens ne respectent pas les mesures barrières édictées par les autorités. Cela fait un an que nous sommes dans la même crise jusqu’à présent ça ne va pas parce que ça tue les gens. Les autorités doivent prendre les dispositions nécessaires pour mettre fin à cette maladie. Ce qui m’inquiète beaucoup c’est pour ne pas que les mosquées soient encore fermées parce que le mois de ramadan arrive à grand pas, l’année dernière on n’a pas prié dans les mosquées cette année on ne souhaite pas cela. Chacun de nous doit prendre sa responsabilité surtout les autorités », ajoute-t-elle.
Pour sa part, Aboubacar Camara conducteur de taxi moto se dit très inquiet par rapport à cette situation car selon lui, les conducteurs de taxi-moto sont les plus exposés « nous transportons des gens nuits et jours, on ne sait pas qui est malade ou qui ne l’est pas malade. Nous demandons l’État de nous aider pour qu’on soit mieux protégé » lance-t-il.
La résurgence de la maladie de Coronavirus intervient à un moment où les mesures sanitaires sont foulées au sol par bon nombres de citoyens. Et ce virus s’ajoute à la réapparition de virus Ebola.