Kankan : A la rencontre de cette jeune femme qui a opté pour la soudure
Le pari de l’autonomisation ne se gagne pas avec de simples déclarations. De nos jours, il n’est plus question pour les femmes de dépendre des moyens ou des ressources d’autrui. Dans la commune urbaine de Kankan, on les retrouve de plus en plus engagées dans de multiples activités rémunératrices de revenu.
Armée de scie métallique, Djènè Condé la vingtaine, est la seule femme parmi la meute d’apprentis en soudure que nous avons rencontrés. Elle est à sa troisième année de formation pratique et déjà, elle manie à la perfection aussi bien que ses collègues, ses outils de travail.
Son amour pour ce métier, remonte à des années « Quand j’allais à l’école, je ne comprenais pas trop les cours et je n’aimais pas vraiment aller à l’école. A l’époque, un ami de mon frère avait son atelier de soudure. Il m’a dit Djènè, et si tu venais dans mon atelier. Il plaisantait et moi j’ai dit oui. De temps en temps, je quittais l’école pour venir dans son atelier. J’ai fait un an avec lui et c’est comme ça que j’ai pris goût petit à petit et j’ai pris ce boulot avec sérieux et aujourd’hui par la grâce de Dieu, je me débrouille » nous confie-t-elle.
Djèné Condé participe activement dans cet atelier à la fabrication des portes métalliques et même aussi à la soudure des engins roulants « nous faisons des portes, des gens viennent avec leurs motos et nous effectuons pour eux les travaux de soudure, on reçoit assez de commande. On a toujours du boulot à faire dans cet atelier » précise-t-elle.
Ce métier de soudure qu’elle exerce avec passion et abnégation, est aussi une source de revenus sûre pour la jeune Djènè « en tout cas j’encourage tout le monde à venir vers ce métier qui est noble. On en tire profit. Parce qu’à chaque travail que nous effectuons, nous empochons une part sur les retombées financières», notifie-t-elle.
Certes les difficultés ne manquent pas surtout en travaillant avec du métal mais pour autant, Djènè Condé ne lâche rien « On se blesse mais même si je me blesse aujourd’hui, demain je reviendrai au boulot. A moins que la blessure soit sérieuse » dit-elle.
En ce mois de mars, dédié à la couche féminine mondiale, notre jeune interlocutrice adresse un message à toutes ses consœurs « Ce mois qui est dédié, est intéressant. Mais intéressant, pour celles qui travaillent. La femme n’a pas le droit de rester à la maison et à ne rien faire. Il faut se mettre au travail. Avec le travail tu deviens indépendante. Alors j’invite tout le monde au travail. Moi c’est ce métier de soudure, qui m’a plu et c’est ce que fais » a-t-elle conclu.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.