Conakry,

Les matins aux heures de pointe dans la capitale guinéenne, chacun s’active à rallier son lieu de travail. Sur la route, malgré la mise en place des trottoirs pour permettre aux piétons de circuler librement, cela semble être boycotté par les conducteurs des engins roulants. Et cela au vu et au su des agents de la sécurité routière.

A côté de cette indiscipline dans la circulation, certains conducteurs se permettent même de proférer des injures aux piétons qui se retrouvent sur leur chemin comme le témoigne Mariama Sylla citoyenne, rencontrée au rond-point de la Tannerie dans la commune de Matoto :

« Je vous le jure ils peuvent vous dire ‘’arrête toi là-bas tu vas voir si je n’allais pas te renverser et puis t’envoyer à l’hôpital’’ et certains peuvent t’insulter physiquement alors que vous êtes sur la voie publique où les conducteurs n’ont pas le droit de circuler. Comme nous sommes en Guinée et la loi n’est pas respectée on ne peut rien, sinon les policiers peuvent régulariser cela afin de faciliter la circulation », indique-t-elle.

«  Depuis que les feux de signalisation ont été installés, les dérapages des conducteurs ne font que grimper car il n’y a même pas de passage pour les piétons ni pour les gens qui cherchent un taxi pour aller travailler. J’invite les autorités routières à être vigilantes et à obliger les conducteurs de respecter le code de conduite car les citoyens aussi ont le même droit qu’eux », a rajouté cette vendeuse qui a préféré garder l’anonymat.

Cette situation inquiète les usagers de la route, qui sont exposés aux accidents de la circulation.

Hassatou Lamarana Bah