Manif du 29 sept : « Qu’ils nous laissent manifester et ils verront de quoi nous sommes capables… »
Face à l’interdiction de sa manifestation prévue pour ce mardi 29 septembre 2020, le Front National pour la Défense de la Constitution appelle ses partisans à braver l’interdiction du pouvoir qu’il qualifie illégale.
Invité dans l’émission les “Grosses Têtes” chez nos confrères de la radio Tropical FM, Bailo Barry, chargé de communication du FNDC indique que cette décision du pouvoir d’Alpha Condé est une violation de la constitution qui vise empêcher une manifestation contre le 3ème mandat d’Alpha Condé.
« Aucun citoyen, ni une association ou un mouvement de citoyens composé de guinéens n’a besoin d’une autorisation pour exercer un droit constitutionnel. Car si on se dit réellement qu’on est un état de droit, la manifestation est déjà autorisée et prévue dans la constitution. Donc on n’a pas a demandé une autorité pour manifester mais c’est une note d’information qu’on adresse aux autorités pour informer les autorités de ce que nous voulons faire de la marche que voulons organiser, de l’itinéraire qu’on veut emprunter afin de s’assurer que ces autorités prennent des dispositions pour l’encadrement de cette manifestation. En Guinée ce qui est sensé être fait comme dans tout autre pays démocratique. C’est de nous empêcher la candidature illégale d’Alpha Condé mais ça ne marchera pas … »
Sans être étonné par l’annonce de la non-autorisation de manifestation du 29 septembre, par les autorités, Bailo Barry déplore et dénonce deux poids deux mesures : « Les uns sont habilités à marcher, à manifester et scander ce qu’ils veulent, même insulter, frapper, kidnapper, tuer… Les autorités pour exercer un simple droit de base qui est le droit de manifester, on se voit réprimé. C’est simplement tout ce que nous déplorons. Le FNDC maintient sa marche sous la forme de résistance et invite les citoyens à désobéir à cette décision illégale pour faire valoir leur opposition à la candidature illégale de M. Alpha Condé pour un troisième mandat » indique-t-il.
Sur le contexte politique et sanitaire dont argue le pouvoir comme argument pour interdire les manifestations du front dressé contre un troisième mandat, pour le responsable adjoint de la communication du FNDC, l’interdiction des marches du front n’a rien avoir avec la crise sanitaire ni moins la campagne électorale pour la présidentielle du 19 octobre.
Mais précise-t-il, « Le parti au pouvoir et ses partisans veulent tuer la démocratie en Guinée et c’est dommage. En plus ils disent qu’après le retrait des partis politiques candidats à la présidentielle le FNDC ne peut pas mobiliser. Ils disent qu’on ne veut pas mobiliser alors qu’ils nous laissent manifester et ils verront de quoi nous sommes capables » défi Bailo Barry.
Mohamed Barry