Mahmoud Diko, premier imam du Mali, connu par son franc parlé, répond en fin à ceux qui pensent que le religieux n’a rien à avoir avec la politique. Selon lui, cette perception est une mauvaise interprétation de la religion.

« Concernant ce que les uns et les autres disent que le religieux n’a rien à voir avec les politiques, que les politiques n’ont rien à voir avec le religieux, je pense que ça c’est une mauvaise interprétation et une mauvaise compréhension. Nous gérons les mêmes peuples, nous sommes les acteurs du même peuple. Si on ne se parle pas, on se comprend pas, on se complète pas, ça n’ira pas. Nous sommes dans des pays où les gens croient. Je suis un leader religieux et celui qui est là gère le même peuple. Si on ne se parle pas, on ne se complète pas, nos peuples ne peuvent pas s’épanouir. Je suis convaincu que la démocratie donne les mêmes droits, si ça s’applique, que la religion. Un bon musulman est un bon citoyen », a précisé l’imam Diko, avant de signaler que : « Voilà les raisons qui m’ont poussé à l’époque d’aller derrière Ibrahima Keita. Mais si les choses ne marchent pas, l’espoir qui a été fondé en lui n’a pas été comblé ».