Labé : Touché par balle, Mamadou Saidou Diallo réussit à se sauver
Dans la matinée du dimanche 02 mai, pendant qu’il était assis sur sa moto, Mamadou Saidou Diallo, âgé d’une quarantaine d’années a reçu une balle au niveau de sa hanche. L’acte s’est produit dans le quartier Daka1, secteur Dombi.
Après avoir été touchée, la victime a réussi à se cacher dans une mosquée où il a eu des secours.
Pour le moment, l’auteur du tir reste inconnu.
Interrogé par notre rédaction à l’hôpital régional où il suit les soins médicaux, la victime raconte les faits.
« C’est hier je revenais du village, comme j’ai un frère qui est à Conakry, je me suis dit de cueillir des avocats pour les lui envoyer, le chauffeur devrait quitter kalan à 06 heures du matin pour Conakry. Mon frère m’a dit de venir à Dombi pour l’attendre et lui donner le coli. Là où j’étais assis sur ma moto, un malfrat est venu derrière moi pour me tirer dessus », a-t-il fait savoir tout en précisant :
« Je ne connais pas c’est qui et je n’ai discuté avec personne. Pour ne pas qu’il tire sur moi pour une deuxième fois, j’ai pris la fuite et je me suis refugié à la mosquée pour chercher une aide, directement on ma transporté à l’hôpital régional de Labé. C’était à 06 heures du matin. Là où je suis comme ça je peux remercier le bon Dieu ».
Quant à son état de santé, Dr Kourouma de l’hôpital régional de Labé rassure :
« C’est effectif, très tôt le matin à 06 heures, nous avons reçu un blessé par balle. Directement l’équipe d’urgence était en place et nous l’avons pris en charge, nous avons passé à l’intervention chirurgical, le pronostic est bon. Il souffrait énormément mais maintenant ça va mieux pour lui ce matin », a confié Dr Kourouma à l’hôpital régional de Labé.
Journée de la presse : Le Collectif de soutien à Amadou Diouldé ne décolère pas
En Guinée, la célébration de cette journée internationale sur la liberté de la presse est marquée par la détention de deux journalistes à la maison centrale. Pour dénoncer cette violation de la loi sur la liberté de la presse, le collectif de soutien à Amadou Diouldé Diallo a rendu publique une déclaration à la maison de la presse.
« Le collectif de soutien à Amadou Diouldé Diallo regrette la violation répétée de la liberté de la presse en Guinée. Plusieurs journalistes font l’objet de harcèlement judiciaire dont le cas le plus éloquent est le cas de Amadou Diouldé Diallo illégalement détenus depuis 66 jours à la maison centrale de Conakry. La presse Guinéenne est en danger. La liberté de la presse qui est l’oxygène de la démocratie a reculé de 24 point entre 2013 et 2020 en Guinée. Les journalistes que nous sommes devons agir pour exiger le respect de la loi », a dénoncé Sayon Camara, coordinateur dudit collectif.
Ce collectif de soutien appelle toutes les associations de presse, des organisations de défense des droits l’Homme à dénoncer l’incarcération des journalistes et de se dresser contre tout acte allant dans le sens de bâillonner la presse Guinéenne.
N’Nzérékoré : Un des présumés homosexuels ignorait que son compagnon est un garçon
Les deux présumés homosexuels ont été présentés à la presse ce lundi 03 mai 2021, à l’escadron Mobile N° 10 de N’Zérékore. Il s’agit de Abdoulaye Doukouré, âgé d’une trentaine d’années, apprenti chauffeur et de Amara Camara, âgé de 17 ans, qui se dit être marabout.
Interrogé sur les faits qui lui sont reprochés, Abdoulaye Doukouré nie en bloc et dit n’avoir pas su que son compagnon est un garçon.
« Une nuit à la gare de Sengho, j’ai vu Amara Camara je lui ai dit que je l’aime, de me donner son numéro et il me l’a donné. Je lui ai dit que je vais en voyage pour Sengho et que je vais t’appeler à mon retour. Je lui ai dit: tu vas me trouver à la gare de Sengho on va se voir.
Au moment que j’échangeais avec lui, les gens m’ont demandé pourquoi je suis arrêté avec lui, si je le connais. J’ai dit non et ils m’ont dit que ce n’est pas une fille mais plutôt un garçon. J’ai dit je ne connaissais pas. C’est là-bas ils l’ont attrapé et déshabillé pour connaître réellement si c’est un garçon. Après ils nous ont envoyés ici (Escadron ndlr), sinon on ne faisait aucun ébats sexuels », s’est défendu Abdoulaye Doukouré, apprenti chauffeur.
Amara Camara, l’autre mis en cause a, quant à lui, reconnu l’intention de Doukouré. Par ailleurs, il affirme qu’il n’était pas prêt à le satisfaire l’homme.
« Un jour, j’étais parti acheter mes produits à Sengho, c’est là-bas que Abdoulaye Doukouré m’a demandé mon numéro de téléphone. J’ai refusé pour une première foi et pour une seconde fois je le lui ai donné. Il a dit qu’il va partir pour Sengho et qu’il va m’appeler à son retour. Cela a été fait un vendredi et samedi il m’a appelé et m’a demandé où je suis. Je lui ai dit que je suis venu chercher mes produits là où il m’a trouvé la fois passée, il m’a dit qu’il vient. Immédiatement je suis sorti au bord de la route, c’est là-bas il m’a trouvé. Je lui ai demandé pourquoi il a pris mon numéro, il m’ a dit qu’il m’aime, mais moi je lui ai dit que je ne fais pas ça : mais si tu veux que je t’aide, je peux le faire mais sorti avec un garçon, je ne fais pas ça. Après je lui ai dit d’attendre je vais lui montrer mon travail, j’ai pris mon téléphone je lui ai montré mes photos qui se trouvent dedans. Moi je suis marabout, je peux pas aider les gens, mais pas coucher avec les hommes », a expliqué Amara Camara.
Pour rappel, c’est dans la nuit du samedi à 22 heures que deux présumés homosexuels ont appréhendés au quartier Dorota par les jeunes qui font la patrouille. Ils ont été conduits la même nuit à l’escadron N° 10 de Nzérékoré.
Koundouno aux hommes de médias : « Au nom de l’honneur de votre métier, ne cédez face à aucune intimidation et harcèlement »
Aux hommes de média, au nom de l’honneur de votre métier, ne cédez pas face à aucune intimidation et harcèlement de quelque nature que ça soit. Vous devriez rester une presse au service exclusif du souverain peuple et non aux ordres d’un groupe de gang souillé par cette gangrène qui compromet l’avenir de toute une nation.
Votre mission première est d’informer, de sensibiliser, de conscientiser et d’alerter la masse populaire sur la gestion de la cité et les lois de la République vous protègent suffisamment des représailles des adeptes de la dictature malgré la complicité de la justice guinéenne.
Chers Hommes de média, restez fidèles à cette feuille de route…Pas de place à la diversion. Ne comptez pas sur la Haute Autorité de Communication, elle est infectée comme tant d’autres institutions/organes issues d’un coup d’état civil qui a vu des centaines de nos compatriotes perdre la vie et des dégâts incommensurables pour notre société.
Unissez vos forces, adossez-vous à la loi et rebellez vous contre ces cadres véreux et autres magistrats sans scrupule aux ordres de ce clan mafieux et dangereux qui remet en cause notre prospérité et décide de faire taire vaille que vaille toutes les voix dissonantes.
La presse guinéenne est à la croisée des chemins et la situation de notre pays l’interpelle.
Pour reprendre l’esprit d’une plume du doyen Thierno Monembo écrivain engagé,
” Les dictatures… on les confronte, on leur crache dessus, on les abat.” Cette magistrale leçon de l’histoire, vous devrez parfaitement l’assimiler à présent. Ne reculez plus jamais devant un groupe de despote. La liberté a un prix et ce prix, soyez prêts à le payer comme l’ont déjà fait nombre de nos compatriotes.
Chers Hommes de média, vous devriez tenir bon et restez insoumis devant l’arrogance, l’imposture et la forfaiture d’un système de gouvernance au crépuscule de sa fin de règne.
Voilà deux mois jours pour jours que M. Amadou Djouldé Diallo a été enlevé par des éléments de la DPJ, conduit devant le procureur ultra- répressif du Tribunal de Première Instance de Dixinn, inculpé et placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction Ousmane Coumbassa, signataire de tous les mandats de dépôt contre les opposants au troisième mandat d’Alpha Condé .
Il est scandaleux que pour une infraction qui n’est punie que d’une amende de 5.000.000 GNF au maximum, le doyen Amadou Djouldé Diallo se retrouve en détention provisoire. C’est une violation de l’article 235 du Code de procedure pénale comme l’ont démontré avec brio ses avocats. C’est un précédent assez dangereux qui expose tous les journalistes en particulier et, de façon générale, tous les citoyens à une privation de liberté en pareilles circonstances.
Non, ne reculez pas. Non, ne vous méfiez pas. Non, n’adoucissez pas vos propos et investigations. Continuez vaille que vaille à dire merde. Advienne que pourra !
Soyez des insoumis car votre existence en dépend.
À bon entendeur, salut.
Sékou Koundouno responsable des stratégies et planification du FNDC/Membre UPEC-AFRIKKI/Membre Balai Citoyen