Après avoir constaté l’état de Mariam Diallo qui souffre d’une tumeur vers le bras droit, résidente à Coyah avec son mari, 4 jeunes dont Aly Badra Condé, Safilamar Diallo, Hadi Sane Diallo et Black Mamba se sont regroupés en collectif pour lancer un SOS afin de mobiliser des fonds pour le traitement de la patiente. Des personnes de bonne volonté ont répondu à cet appel.

Mais, apparemment,  l’intention du mari de la dame atteinte de tumeur et le but visé par le Collectif qui a lancé SOS ne vont pas dans le même sens.  Selon Aly Badra Koné, un membre dudit collectif, Mamadou Bilo Bilo est un malhonnête.  

 « Il y a deux mois, nous sommes partis à 4 à Coyah dans mon véhicule que nous avons carburé à nos frères pour aller voir dame Mariam Diallo, atteinte de tumeur. Nous l’avons trouvée dans un état critique avec son mari qui nous a fait sortir tous les bilans et tous les examens qu’il a eus à faire pour sa femme qui avait été opérée 5 fois, selon lui, et c’est ce qui a provoqué la tumeur.

On a regroupé les dossiers et on lui a dit dans un premier temps d’aller voir un médecin parce que nous ne voudrions pas nous lancer dans un SOS sans que tout ne soit clair. Sur ce, on l’a recommandé chez un médecin pour un premier temps. Ça a été un problème pour qu’il puisse aller là-bas parce qu’il nous a dit si sa femme dormait, que le programme dépendait de cela.  Il a fallu que Diallo Safarlama le gronde pour qu’il puisse envoyer sa femme. Finalement une semaine après, il a pu envoyer sa femme du côté de Wanidara chez docteur Karim Keita qui pourra témoigner. Ce docteur a dit qu’il faut plutôt l’envoyer à Dakar.

C’est après ça nous avons lancé une collecte de fonds en ligne. Dans cette collecte, nous avons pu mobiliser aujourd’hui 17 millions huit cent mille et quelques sommes. Et Guinea Charity avait  donné préalablement 10 millions », explique Aly Badra Koné.

Qu’est-ce qui s’est réellement passé ?  

« Pour un premier temps, lorsque nous avons commencé la collecte même pas un jour, il y a un monsieur qui a envoyé 100 000 CF (1 millions GNF), mais il m’a dit qu’il voudrait parler avec le mari de la dame. Donc j’ai envoyé le numéro, les 100 000 CF sont passés par son nom. C’était un vendredi, le samedi j’ai appelé à Madina, on m’a fait comprendre qu’on ne pouvait pas me donner l’argent, que l’argent serait donné forcément au mari de la dame, parce  que c’était les recommandations du donateur. Quand j’ai appelé le mari  le samedi soir, il m’a dit qu’il n’a pas reçu l’argent. Le dimanche encore quand on n’a parlé il m’a dit la même chose. Lundi quand j’ai parlé avec le donateur il m’a renvoyé à Madina et quand j’ai appelé là-bas, on m’a fait comprendre qu’on a donné l’argent au mari depuis le samedi.

J’ai appelé Safilamar pour lui expliquer la malhonnêteté du monsieur. Et Safilamar lui a mis la pression pour qu’il amène les 100 000 CF parce qu’à la base c’est nous qui étions censés collecter tous les fonds et l’orienter à bon escient. On lui a mis la pression et vers 18 heures, il a avoué qu’il a utilisé un petit montant dans l’argent qu’il allait le rembourser. Vers 18 heures j’ai fait un retrait d’un millions huit cent vingt mille sur son compte. Alors que ça devait être un millions neuf cent. Nous avons laissé passer.

Après cette semaine, quand nous avons collecté jusqu’à 13 millions GNF, il y a Guinean Charity qui devait lui faire une remise de fonds. Nous l’avons appelé pour lui faire la remise de fonds. Mais n’ayant plus confiance en lui, nous avons décidé de faire une remise virtuelle mais sans lui remettre l’argent.    Arrivé à Coyah vers 16 heures, nous avons trouvé le monsieur, nous lui avons dit qu’on voudrait faire un direct Facebook pour dire que Guinean Charity va rajouter 10 000  000 GNF. Cet argent n’a pas été collecté au nom de sa femme, c’est le montant collecté par Guinean Charity, une association dont les membres sont aux Etats-Unis  et qui collectent des montants et chaque fois qu’il y a un malade, en fonction de la gravité du malade, il décaisse un fonds.

Nous avons fait ce direct pour expliquer où on en est parce que l’objectif c’était de réunir 30 ou 40 millions vu qu’il y a des frais des billets d’avion. En quittant on lui a demandé de faire le test pour prendre le billet d’avion pour lui, il nous a fait savoir qu’il n’était pas prêt.

Avant toutes ces démarches, il nous avait fait comprendre qu’il a 3 millions que sa famille a collectés et 4 millions qu’une autre association avait envoyés. Donc avant tout il  avait normalement 7 millions GNF avec lui. Le lendemain on l’appelle pour faire le test, il nous a dit qu’il nous a appelés depuis des mois et qu’on a pu lui envoyer que 10 millions.  Pour faire ce test, il a fallu qu’on se déplace et prendre des sages   dont les amis de son père pour lui faire comprendre qu’il doit faire le test et bouger pour Dakar. Il a refusé qu’il n’a pas besoin de notre argent. Il y a eu beaucoup de discussions, finalement ils ne se sont pas entendus, nos amis ont quitté. Quelques jours après, nous sommes revenus vers lui pour qu’il fasse le test, il a fait le test avec sa femme difficilement.  Les résultats sont sortis samedi et il s’est avéré que sa femme est positive au Covid. Mais on avait déjà deux billets que Cheick Alioune Condé a donnés gratuitement de son agence pour lui et sa femme.   Ce samedi de 14 à 21 heures, on appelle Mamadou Bilo, il n’a pas décroché. On lui a même  envoyé un message de menace disant que s’il ne décroche pas, on va envoyer la police derrière lui. Dimanche nous sommes allés à Coyah, il était remonté avec toute sa famille dont son papa de son côté. On leur a expliqué mais le mari nous accusait qu’on a falsifié les résultats du test qui est d’un test national et sa sœur nous filmait  en demandant de leur remettre l’argent pour qu’eux, puissent envoyer la dame à Dakar. On leur a dit qu’on n’est pas d’accord. On a quitté on a fait plus de 3 semaines sans aucun retour d’information ».

Pourquoi Guinean Charity a retiré les 10 millions qui étaient prévus pour la patiente ?

 « Avant que nous nous rendions à Coyah, il y a Guinean Charity qui s’était rendu compte qu’il y a autre dame qui avait envoyé  1000 dollars des Etats-Unis, qui envoyé directement à Mamadou Bilo avec les reçus que j’ai. Guinean Charity s’étant rendu compte de cet acte, ils ont retiré les 10 millions qu’ils avaient donnés à la dame.  Et je vous rappelle que cette somme n’a pas été collectée au nom de la dame, c’est une association qui fait des dons en fonction des cas graves de maladie. Donc ils ont publié sur la toile  qu’ils ont retiré les 10 millions alloués à la femme. Mais nous (collectif SOS) vu que  le montant qu’on a collecté était au nom de la dame, on ne pouvait pas retirer ça », a justifié Aly Badra Koné.

Après des semaines sans réaction de la famille de la dame atteinte de tumeur, le Collectif SOS :

« Nous avons lancé une pétition pour recueillir les avis des internautes et orienter l’argent vers d’autres malades. C’est dans ça un membre de la famille a appelé pour dire que M. Diallo a pu envoyer sa femme à Dakar, qu’il a besoin des fonds pour pouvoir continuer les soins. Nous lui avons fait savoir que c’était impossible parce que nous avions déjà lancé une pétition pour orienter l’argent vers d’autres soins. Avant qu’on en arrive-là il y a une autre dame aussi qui avait envoyé 2000 dollars au monsieur. Donc on estime qu’il a 3 mille dollars plus ce qui n’a pas été déclaré ».

Qu’exige le collectif SOS pour remettre les fonds mobilisés à la famille de la patiente ?

« Nous avons l’argent avec nous, la famille a intérêt de se décider vite pour sauver cette dame. Si c’est vrai qu’ils sont à Dakar, qu’ils nous contactent. Nous avons des gens à Dakar, nous irons voir le médecin et savoir de quoi la patiente a besoin et nous payerons directement au niveau de l’établissement et publier le reçu. Mais ils n’auront aucune somme de notre part. Donc ils doivent agir dans un bref délai avant que la pétition n’arrive à terme et qu’on engage l’argent vers d’autres malades ».

Vous trouvez ci-dessous, les documents de preuve avec l’audio de témoignage du Collectif SOS. Nous cherchons à entrer en contact avec le mari ou la famille de Mariam Diallo pour leur version des faits.

Souleymane Camara de la trentaine, entraîneur du club informel Espoirs de Bordo (banlieue Sud) a tiré sa révérence  ce mercredi au petit matin, jour où il devait signer son acte de mariage.

Sur les circonstances de sa disparition, la famille atteste que le défunt a eu des saignements nasaux la nuit dernière qui n’a pas pu être maîtrisés.

L’inhumation s’est déroulée  dans les environs de 11h au cimetière de Kokoudouni (commune urbaine de Kankan).