Dans le cadre des dispositions des articles 22, 29 et 31 du Code Électoral révisé, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) informe les électeurs, les citoyens, les partis politiques candidats en lice et l’ensemble des acteurs du processus électoral du démarrage de l’opération d’affichage des listes électorales définitives dans les districts, quartiers, consulats et ambassades vendredi le 09 Octobre 2O2O. Cette opération permettra aux électeurs, de vérifier leur présence et la localisation des bureaux de vote.

Les listes électorales définitives resteront affichées jusqu’au jour du scrutin.

Par ailleurs, la CENI informe également que les réclamations se feront auprès des Démembrement (CESPI, CECI et CEPI) et portées dans un registre mis à disposition à ce effet, et ce conformément aux dispositions des articles 25 et 26 du code électoral révisé.

La CENI sait compter sur lêsprit civique et patriotique de tous les acteurs pour la réussite de ladite opération.

Le Club des Métisses pour la Préservation de la Paix s’insurge contre la montée des tensions due aux différents discours à relent ethnique tenue par certains candidats pendant la campagne électorale. Ledit Club l’a signifié dans une déclaration rendue publique ce Jeudi à la maison de la presse à Conakry.

Mamadou Oury Diallo, président du club a dans son allocution déploré la montée des tensions et les affrontements à chaque approche d’une échéance électorale.

« Depuis le lancement officiel de la campagne électorale, à mesure que la date du scrutin approche, la tension monte de plus en plus dans les discours politiques tout  comme sur le terrain entre adversaires. Comme lors de la présidentielle de 2010, la campagne présidentielle de cette année connait déjà quelques affrontements ici et là entre militants de différents bords avec plusieurs dégâts matériels et malheureusement un cas de mort », a-t-il déclaré.

Le président du Club des Métisses pour la Prévention des Conflits et le maintien de la Paix a aussi imputé la responsabilité  de la divulgation des propos à caractère ethniques des citoyens aux différents leaders politiques, avant de lancer un appel au président de la République, et à l’ensemble des candidats engagés au scrutin du 18 octobre.

« Aussi si des militants à la base se plaisent aujourd’hui à la divulgation des propos haineux et belliqueux, il est clair qu’ils en prennent l’exemple sur leurs leaders qui ne s’empêchent pas  pendant les moments de meeting Politique de distiller des propos à relent ethnique, communautaire, clanique et divisionniste.

Le club des métisses pour la prévention des conflits et le maintien de la paix conscient de l’impérieuse nécessité de préserver des relations séculaires existantes entre les différentes communautés sur l’ensemble du territoire national interpelle d’abord le président de la République dans ce contexte de campagne Politique à pouvoir en tout temps et en tout lieu distingué sa fonction de chef de l’État et garant de la paix de son statut de candidat ; appelle l’ensemble des candidats inscrits à la course pour la présidence de la République à éviter de tenir des discours de nature à braquer les communautés les unes contre les autres », a-t-il lancé.

Le Club des Métisses pour la Prévention des Conflits et le maintien de la Paix demande au peuple de Guinée de ne pas succomber au discours de division à cause d’une ambiance électorale passagère mais d’opter pour le faire play Politique en privilégiant les débats d’idées en cette période cruciale de l’avenir de la Guinée.

« Je ne cherche pas à faire une présidence à vie », tels sont les propos du président Alpha Condé alors qu’il brigue un troisième mandat à la présidentielle du 18 octobre prochain. Cette sortie du candidat du RPG Arc-en-ciel chez nos confrères de RFI et France 24 est diversement interprétée au sein de l’opinion nationale.

Interrogé sur cette sortie du chef de l’Etat, cet enseignant estime que l’intervention n’est autre qu’une insulte à la conscience des guinéens.

« Après avoir suivi cette intervention de M. Alpha Condé candidat du RPG Arc-en-ciel, je me suis rendu compte que la Guinée va de mal en pire. C’est M. Alpha Condé qui après avoir fait deux mandats et qui force la situation pour un faire un troisième mandat, qui nous dit qu’il n’est pas un dictateur. D’abord ça c’est une insulte à l’endroit de la conscience des Guinéens. Ça c’est quelque chose qu’il faut regretter à part. Et à partir du moment où Alpha Condé s’est présenté on voit combien de fois les biens de l’Etat sont dilapidés. Tous constatent avec regret la précarité dans laquelle les citoyens guinéens vivent aujourd’hui… ».

De l’avis de cet autre citoyen, le président Alpha Condé au cours de cette sortie médiatique a tenu un discours réconciliateur.

« Pour celui qui a suivi cet entretien du président de la République, on peut le résumer en trois points. Le premier point le président Alpha Condé a tenu un discours réconciliateur. Le deuxième point, c’est un discours de développement ou c’est un discours en tout si vous voulez rassembleur. Parce qu’en vous prenez le premier point, souvent les gens qui posent des questions sur l’avenir de ce pays ne savent pas comment la Guinée a accédé à l’indépendance. Si vous comprenez cela vous allez comprendre beaucoup de chose en termes d’efforts consentis  par le pouvoir depuis 10 ans de gestion dans ce pays ».  

Quant à ce jeune étudiant à la trentaine révolue, lui ne cache pas sa déception vis-à-vis de l’interview d’Alpha Condé.

Car dit-il, « Franchement j’ai été déçu de l’intervention de M. le président de la République le Pr Alpha Condé. Je voyais quelqu’un qui est fatigué et la chose qui m’a beaucoup touché par rapport à cette sortie, ce qu’Alpha Condé n’a répondu à aucune des questions qui lui ont été posées. Pire, je voyais un monsieur qui avait la tête ailleurs qui l’empêchait de répondre aux questions des journalistes. Surtout quand on lui a posé la question en rapport avec le dossier du massacre du 28 septembre 2009. Quand Alpha Condé dit qu’il faut construire un palais de justice pour la tenue du procès, je  pense que ceci n’a rien avoir avec ce procès. Est-ce qu’on n’a pas besoin de construire un meuble pour qu’il y ait la justice dans un pays. Et vous n’êtes pas sans savoir que dans un pays sans justice il n’y aura jamais la liberté ».